Laurianne, Paris

Je suis infirmière et je fais l’école à la maison avec mes enfants.

Savez-vous pourquoi j’ai choisi l’Instruction En Famille (IEF) ?

Étant franco-suisse, je suis née et j’ai grandi à Genève, en Suisse et je suis donc allée à l’école publique genevoise. Lorsque j’avais 4 ans, à l’école enfantine, nous étions 15 par classe. Ensuite, en primaire, entre 17 et 18 élèves par classe selon les années. Quel choc de culture pour moi lorsque j’ai connu les effectifs des classes françaises !!!

Quand ma fille est née, j’ai arrêté de travailler, pour m’occuper à 100% de mon premier enfant. Du jour au lendemain, ma vie a complètement changé. J’ai découvert un sentiment nouveau, le fait qu’un petit être fragile dépendait entièrement de moi m’a bouleversée et m’a donné une impression de responsabilité intense. Je me suis mise à lire énormément d’ouvrages sur la parentalité.

J’ai découvert la possibilité d’instruire ses enfants en famille en lisant un livre sur le maternage : « Élever son enfant… autrement », de Catherine Dumonteil-Kremer. Le principe m’a tout de suite plu.

Pourquoi l’IEF ?

Parce que j’aime passer beaucoup de temps avec mes enfants, les voir évoluer, participer à leurs apprentissages. J’aime être avec eux.

Parce que je souhaite que ce soit l’enseignement qui s’adapte à l’enfant et pouvoir changer de méthode si besoin. Chaque être humain est unique et l’école telle qu’elle est pensée en France n’est pas forcément adaptée à l’épanouissement et au développement de tous les enfants. Même les enseignants motivés sont limités par le nombre de leurs élèves.

Parce que j’aime les pédagogies alternatives mais que je n’ai pas les moyens de mettre mes enfants dans des écoles Montessori ou autre. Du coup, j’utilise à la maison :

  • Montessori surtout pour l’écriture, la lecture et la géographie,
  • Steiner pour la découverte de la nature, les saisons, la créativité et l’imaginaire,
  • Freinet pour ses classes promenades et son lien à l’imprimerie,
  • Charlotte Mason avec les narrations et living books qu’on utilise particulièrement pour l’Histoire,
  • Reggio pour Le jeu libre et les temps offerts à l’enfant pour son exploration avec des loose parts,
  • la méthode Singapour pour les mathématiques.

Nous faisons également beaucoup d’apprentissages par le jeu, les bricolages, des manipulations, etc.

Parce que je souhaite valoriser le processus plutôt que le résultat : observer tout ce que l’enfant a mis en place, les compétences qu’il a mobilisées, l’effort qu’il a fait, plutôt que la note ou l’appréciation qu’il a obtenue.

Parce que j’aime utiliser les thèmes qui passionnent et motivent mes enfants pour développer leurs apprentissages. Voici deux exemples concrets :

Exemple 1 :

Mon fils, lorsqu’il était en niveau grande section, puis CP, était passionné par les dinosaures. Nous avons donc cherché des livres de plus en plus complexes sur le sujet pour étancher sa soif de savoir. Cet intérêt grandissant l’a motivé à déchiffrer les différents noms et, petit à petit, à lire lui-même les informations l’intéressant. Il a découvert l’écriture des grands chiffres et a appris à les lire. Lorsqu’il s’est mis à comparer le poids et la taille des différents dinosaures, il faisait des soustractions (« Celui-ci fait 13 mètres de plus que celui-là ! »). Il a appris comment utiliser de façon efficace la table des matières pour trouver rapidement ce qu’il cherchait. Il s’est mis à dessiner les dinosaures en observant finement leur morphologie. Il a découvert le système digestif des herbivores, les écosystèmes, les chaînes alimentaires, la migrations des herbivores, qui sont des connaissances encore valables au sujet des animaux actuels. Il a également appris les différentes périodes historiques, Trias, Jurassique, Crétacé,… Nous nous sommes mis à l’appeler « Professeur Dino ».

Exemple 2 :

Ma fille, en niveau CE2, souhaitait comprendre profondément le fonctionnement de la médiathèque municipale. Elle s’est mise à interroger une bibliothécaire qui a pensé qu’elle préparait un exposé. Cela a donné l’idée et l’envie à ma fille d’en faire effectivement un. Elle a donc rassemblé divers documents sur la médiathèque, puis interviewé les bibliothécaires, et s’est vu proposer de présenter son exposé lors du club lecture mensuel. Elle a produit un support écrit et s’est exercée à la présentation orale. Elle a pu faire une petite présentation durant le club lecture de la médiathèque. Cela l’a décidée à préparer un nouvel exposé sur un artiste pour son cours d’arts plastiques. Elle a choisi une présentation sur Léonard de Vinci et a proposé à une autre élève du cours de le faire en commun -> coopération et enrichissement. L’exposé a été fait avec succès, les enfants et le professeur étaient ravis et les semaines suivantes, les dessins étaient inspirés d’œuvres de l’artiste.

Parce que je veux que mes enfants aient du temps pour eux, pour jouer, lire, se balader, rêver, créer.

Parce que je ne veux pas qu’ils passent toute leurs journées assis sur une chaise, ils ont besoin de bouger et croyez-moi, ils bougent !

Parce que j’aime qu’ils puissent faire de multiples activités extra-scolaires, comme la piscine, le multi-sport, les cours d’arts plastiques, les sorties culturelles ou scientifiques, etc. sans que leurs agendas soient surchargés et les enfants fatigués.

Je suis musulmane et mes enfants ne vont pas dans une école clandestine, je les instruis moi-même à la maison. D’ailleurs, ils ne reçoivent même pas de cours de religion.

Et vous pensez qu’ils sont isolés ? C’est tout le contraire. Ils voient plein d’autres enfants, chaque jour, de tous milieux et de toutes confessions, lors de leurs activités ou lorsqu’ils retrouvent leurs amis au parc à la sortie de l’école. Ils ont du temps pour rêver, jouer, être eux-mêmes et ils vont très bien, merci.

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