Bonjour,

Je suis professeure des écoles en disponibilité et j’ai choisi de pratiquer l’instruction en famille pour mon fils.

J’ai choisi d’élever* mon enfant afin de respecter ses rythmes physiologiques, affectifs et d’apprentissage. Je m’adapte à son profil, c’est un enfant très sensible et empathique, sociable, qui s’ennuie vite et qui a un fort besoin d’enrichissement intellectuel.
J’ai un emploi du temps souple sur 4 jours et demie qui me permet de suivre les programmes de l’Education nationale tout en m’adaptant au rythme et aux besoins de mon enfant. Cet emploi du temps se compose de temps d’apprentissages formels dans les diverses disciplines (français et maths le matin puis alternance de sciences, anglais, éducation civique, espace, temps, arts les après-midis) et des activités extrascolaires (escalade en groupe, bibliothèque, piscine, skate parc,…) et sorties avec les copains et copines de mon fils.
En tant que parent-instructeur, pédagogue et professeure des écoles, grâce à l’IEF, mon enfant est acteur de ses apprentissages et bénéficie d’un parcours personnalisé et individualisé. Le choix des supports et manuels est adapté à son évolution et son profil. Ce projet est source d’enrichissement mutuel et lui permet d’avoir du temps pour grandir et de s’adonner à ses loisirs et passions.

J’ai donc été consternée lors de l’annonce du président en date du 2 octobre 2020 car je considère son allocution telle une diffamation à notre encontre et une réelle injustice. Selon moi, c’est un projet de loi liberticide qui va à l’encontre d’un principe fondamental de notre Constitution et de notre République française, soit la liberté d’instruction. Je demande de pouvoir laisser à mon enfant, qui est une personne, le droit de choisir d’aller à l’école ou non et que ça ne devienne pas une obligation imposée et arbitraire, qui irait à l’encontre de son bien-être et des apprentissages.

Merci de votre attention.